Baisse des exportations de scotch whisky au premier semestre 2024 
LOGISTIQUE
Comment fonctionne La Vie Du Vin et quels sont ses usages ?
N. M. : Nous avons conçu des capteurs autonomes et communicants, qui permettent de suivre à distance non seulement les principaux paramètres de bonne conservation du vin – la température, l’hygrométrie, la luminosité et les chocs –, mais aussi de localiser les caisses et de détecter leur ouverture. Aussi pouvons-nous assurer deux types de prestation : un suivi au chai, pour s’assurer que les conditions de stockage sont optimales et intervenir rapidement en cas d’incident, et un suivi lors des expéditions. Nos capteurs sont suffisamment miniaturisés pour être insérés dans les caisses ; le client peut aussi choisir, pour ses vins de moindre valeur, de les apposer sur une palette. Notre solution se distingue ainsi tant des technologies QR code ou autres RFID, qui impliquent l’intervention d’un tiers pour être activées, que des systèmes de surveillance des paramètres de stockage embarqués proposés par les logisticiens, qui ne fonctionnent plus dès lors que la marchandise a été sortie de son conteneur. Outre la surveillance des conditions de transport et de stockage, le suivi que nous proposons tout au long de la chaîne de distribution présente de multiples usages. La détection de l’ouverture des caisses permet par exemple au producteur d’optimiser sa politique commerciale en lui donnant une indication sur la plus ou moins grande rapidité de vente de ses produits par ses distributeurs : quels sont les plus performants, et sur quels marchés géographiques ? Un de nos clients, le champagne Philipponnat, a également pu constater que son distributeur dans un pays d'Europe de l’Est avait monté un circuit de distribution parallèle en Italie.
N’est-ce pas là de « l’espionnage » ?
N. M. : Il y a effectivement un enjeu juridique. Aussi bien recommandons-nous à nos clients de mentionner clairement dans leurs contrats de distribution qu’ils recourent à nos capteurs. Pour autant, ceux-ci ne vont pas jusqu’à géolocaliser le lieu exact du stockage – ils sont précis jusqu’au niveau de la ville –, et ne fournissent que des données anonymes. Enfin, si le producteur a un intérêt légitime, pour préserver son image de qualité, à s’assurer que son vin est correctement stocké par son distributeur, ce dernier est tout autant intéressé à pouvoir démontrer qu’il agit selon les règles de l’art !
Le marché secondaire pourrait donc également être intéressé par La Vie Du Vin ?
N. M. : Assurément, car les enjeux de provenance et de conditions de stockage sont cruciaux pour lui. Nous orientons notre modèle de développement dans cette perspective en privilégiant la collecte de données et leur mise à disposition à tous les acteurs de la filière sur le long terme. À cette fin, nous sommes en train d’améliorer les performances de nos capteurs, qui auront bientôt une durée de vie d’une dizaine d’années, contre deux actuellement, et sécurisons les données recueillies sur une blockchain. D’autres usages de La Vie Du Vin sont enfin susceptibles d’émerger dans les années à venir. Les compagnies d’assurances par exemple, qui ont actuellement tendance, faute de traçabilité, à reporter l’essentiel des risques sur le producteur, pourraient être intéressées par nos données afin d’optimiser leur politique de primes. Nous pourrions aussi intervenir utilement dans le cadre de lancements de vin en mode NFT, qui garantit à ce jour l’authenticité mais pas l’intégrité physique des produits.
La Vie Du Vin, solution de traçabilité du chai au verre…
La Vie Du Vin, solution innovante de traçabilité qualitative et quantitative du vin, a été récompensée d’un Grand Prix de l’innovation et du développement par l’Académie Amorim. Entretien avec Nicolas Moulin, son créateur.
Comment fonctionne La Vie Du Vin et quels sont ses usages ?
N. M. : Nous avons conçu des capteurs autonomes et communicants, qui permettent de suivre à distance non seulement les principaux paramètres de bonne conservation du vin – la température, l’hygrométrie, la luminosité et les chocs –, mais aussi de localiser les caisses et de détecter leur ouverture. Aussi pouvons-nous assurer deux types de prestation : un suivi au chai, pour s’assurer que les conditions de stockage sont optimales et intervenir rapidement en cas d’incident, et un suivi lors des expéditions. Nos capteurs sont suffisamment miniaturisés pour être insérés dans les caisses ; le client peut aussi choisir, pour ses vins de moindre valeur, de les apposer sur une palette. Notre solution se distingue ainsi tant des technologies QR code ou autres RFID, qui impliquent l’intervention d’un tiers pour être activées, que des systèmes de surveillance des paramètres de stockage embarqués proposés par les logisticiens, qui ne fonctionnent plus dès lors que la marchandise a été sortie de son conteneur. Outre la surveillance des conditions de transport et de stockage, le suivi que nous proposons tout au long de la chaîne de distribution présente de multiples usages. La détection de l’ouverture des caisses permet par exemple au producteur d’optimiser sa politique commerciale en lui donnant une indication sur la plus ou moins grande rapidité de vente de ses produits par ses distributeurs : quels sont les plus performants, et sur quels marchés géographiques ? Un de nos clients, le champagne Philipponnat, a également pu constater que son distributeur dans un pays d'Europe de l’Est avait monté un circuit de distribution parallèle en Italie.
N’est-ce pas là de « l’espionnage » ?
N. M. : Il y a effectivement un enjeu juridique. Aussi bien recommandons-nous à nos clients de mentionner clairement dans leurs contrats de distribution qu’ils recourent à nos capteurs. Pour autant, ceux-ci ne vont pas jusqu’à géolocaliser le lieu exact du stockage – ils sont précis jusqu’au niveau de la ville –, et ne fournissent que des données anonymes. Enfin, si le producteur a un intérêt légitime, pour préserver son image de qualité, à s’assurer que son vin est correctement stocké par son distributeur, ce dernier est tout autant intéressé à pouvoir démontrer qu’il agit selon les règles de l’art !
Le marché secondaire pourrait donc également être intéressé par La Vie Du Vin ?
N. M. : Assurément, car les enjeux de provenance et de conditions de stockage sont cruciaux pour lui. Nous orientons notre modèle de développement dans cette perspective en privilégiant la collecte de données et leur mise à disposition à tous les acteurs de la filière sur le long terme. À cette fin, nous sommes en train d’améliorer les performances de nos capteurs, qui auront bientôt une durée de vie d’une dizaine d’années, contre deux actuellement, et sécurisons les données recueillies sur une blockchain. D’autres usages de La Vie Du Vin sont enfin susceptibles d’émerger dans les années à venir. Les compagnies d’assurances par exemple, qui ont actuellement tendance, faute de traçabilité, à reporter l’essentiel des risques sur le producteur, pourraient être intéressées par nos données afin d’optimiser leur politique de primes. Nous pourrions aussi intervenir utilement dans le cadre de lancements de vin en mode NFT, qui garantit à ce jour l’authenticité mais pas l’intégrité physique des produits.
