Guerre en Ukraine, la logistique des V&S mise à mal

L’International Chamber of Shipping (ICS), qui représente 80% des armateurs mondiaux, a dévoilé que 10,5% des marins des flottes marchandes du monde sont russes et 4% ukrainiens. L’organisation pointe dès lors un risque de pénurie de main-d’œuvre qui ajouterait aux difficultés du moment dans les chaînes d’approvisionnement si des mesures restrictives à la liberté de circulation de ces personnels devaient être prises. Déjà, l’interdiction réciproque du ciel entre la Russie et les pays occidentaux pose problème aux marins russes pour se rendre dans leurs ports d’embarquement. Le paiement de leurs salaires en Russie, avec l’exclusion des banques russes du système Swift, constitue un autre souci… sans parler du casse-tête de la composition des équipages pour éviter des confrontations entre Russes et Ukrainiens à bord des navires.
Le rail également
Le développement des liaisons ferroviaires de fret entre l’Europe et la Chine est remis en cause par le conflit russo-ukrainien : « Nous nous apprêtions à affréter un train par semaine en direction de Xi’an au lieu d’un toutes les deux semaines en ce moment, explique Xavier Wanderpepen, chargé de mission Europe-Chine chez Forwardis. La demande de transport de V&S en particulier croissait à compter d’avril, mois qui marque la fin des périodes de gel en Sibérie. Le projet pourrait être remis en cause : le risque de fermeture de la frontière bélarus n’est pas exclu et, qui plus est, les sanctions européennes interdisent tout travail direct avec les chemins de fer russes. »