Les vignerons indépendants tirent la sonnette d'alarme 
LOGISTIQUE
Fret maritime : il faut anticiper !
Pour Grégory Bidault, directeur du développement du logisticien Balguerie, le fret maritime reste très tendu vers les États-Unis, et aléatoire vers la Chine. Explications…
Près de 2 ans après le début de la pandémie qui a fortement perturbé les échanges mondiaux, où en est le fret maritime ?
Grégory Bidault : Toujours perturbé ! Les ports restent très congestionnés. On estime que 150 navires sont en attente devant les ports du monde entier, où ils ne trouvent pas de place. Ce problème est particulièrement aigu aux États-Unis, où ils attendent jusqu’à 10 jours au large avant de pouvoir accoster. Au départ d’Europe, Il faut compter une moyenne de 3 semaines de préavis avant de pouvoir embarquer les marchandises. Les échanges commerciaux entre les États-Unis et la Chine, qui ont repris lorsque cette dernière a rouvert ses usines l’an dernier, continuent d’augmenter : on estime que les flux ont progressé de 35% cette année par rapport à l’an passé. Ceci assèche l’axe Chine-Europe, où les taux de fret explosent : le conteneur de 40 pieds se négocie désormais entre 15 000 et 20 000 $ !
Et en sens inverse ?
G.B. : Le taux de fret FAK Europe-Chine est meilleur marché : autour de 1 800 $, mais des cas de Covid ont été détectés dans plusieurs ports, dont Yantian et Ningbo, et récemment Xiamen, qui ont entraîné une fermeture temporaire, le temps de maîtriser les clusters. Le trafic s’est en conséquence déporté sur les ports voisins, impliquant des transbordements et donc des retards importants. Ces incidents sont susceptibles de se reproduire…
Un conseil, dans ce contexte incertain ?
G.B. : Anticiper ! Aux importateurs de V&S de commander suffisamment à l’avance pour être à l’abri de mauvaises surprises ; aux exportateurs de les y encourager. Je pense en particulier au marché chinois, où l’échéance du Nouvel An chinois est stratégique. Permettez-moi également, concernant les tarifs, d’apporter une petite touche d’espoir : deux armateurs majeurs, CMA CGM et Hapag-Lloyd, ont décidé de geler leurs taux de fret « spot », c’est-à-dire leurs taux immédiats, valables pour un lot à un moment donné. Les taux spot sont souvent les plus élevés. La démarche relève peut-être pour le moment davantage d’un effet de communication, mais qui sait si, à terme, elle ne contribuera pas à une accalmie salutaire à la flambée des prix des transports maritimes…
Près de 2 ans après le début de la pandémie qui a fortement perturbé les échanges mondiaux, où en est le fret maritime ?
Grégory Bidault : Toujours perturbé ! Les ports restent très congestionnés. On estime que 150 navires sont en attente devant les ports du monde entier, où ils ne trouvent pas de place. Ce problème est particulièrement aigu aux États-Unis, où ils attendent jusqu’à 10 jours au large avant de pouvoir accoster. Au départ d’Europe, Il faut compter une moyenne de 3 semaines de préavis avant de pouvoir embarquer les marchandises. Les échanges commerciaux entre les États-Unis et la Chine, qui ont repris lorsque cette dernière a rouvert ses usines l’an dernier, continuent d’augmenter : on estime que les flux ont progressé de 35% cette année par rapport à l’an passé. Ceci assèche l’axe Chine-Europe, où les taux de fret explosent : le conteneur de 40 pieds se négocie désormais entre 15 000 et 20 000 $ !
Et en sens inverse ?
G.B. : Le taux de fret FAK Europe-Chine est meilleur marché : autour de 1 800 $, mais des cas de Covid ont été détectés dans plusieurs ports, dont Yantian et Ningbo, et récemment Xiamen, qui ont entraîné une fermeture temporaire, le temps de maîtriser les clusters. Le trafic s’est en conséquence déporté sur les ports voisins, impliquant des transbordements et donc des retards importants. Ces incidents sont susceptibles de se reproduire…
Un conseil, dans ce contexte incertain ?
G.B. : Anticiper ! Aux importateurs de V&S de commander suffisamment à l’avance pour être à l’abri de mauvaises surprises ; aux exportateurs de les y encourager. Je pense en particulier au marché chinois, où l’échéance du Nouvel An chinois est stratégique. Permettez-moi également, concernant les tarifs, d’apporter une petite touche d’espoir : deux armateurs majeurs, CMA CGM et Hapag-Lloyd, ont décidé de geler leurs taux de fret « spot », c’est-à-dire leurs taux immédiats, valables pour un lot à un moment donné. Les taux spot sont souvent les plus élevés. La démarche relève peut-être pour le moment davantage d’un effet de communication, mais qui sait si, à terme, elle ne contribuera pas à une accalmie salutaire à la flambée des prix des transports maritimes…
