Les vignerons indépendants tirent la sonnette d'alarme 
LOGISTIQUE
Bordeaux veut remettre son vin sur des bateaux
La filière bordelaise voudrait réduire son empreinte carbone en expédiant une partie de son vin depuis le port de Bordeaux. L’objectif est de s’assurer de la faisabilité du projet pour définir un calendrier dès cette année.
Le vin de Bordeaux va-t-il retrouver le chemin du port pour ses expéditions vers le grand export ? C’est le projet sur lequel travaille très activement le CIVB. Depuis le Moyen Âge, le commerce du vin et le port de Bordeaux ont vu leurs destins intimement liés, chacun faisant la fortune de l’autre. Une histoire qui s’est étiolée entre les deux guerres avec l’avènement du transport par conteneur et l’essor du transport routier. Désormais, à l’exception de quelques conteneurs, le vin prend généralement la route pour rejoindre les grands ports du Nord ou du Sud (Le Havre, Marseille ou Rotterdam), depuis lesquels il embarque pour l’Asie, l’Amérique ou l’Afrique. Le premier enjeu de ce projet serait d’améliorer le bilan carbone d’une filière dont 20% des émissions sont liées au transport. L’autre serait de relancer le trafic du Grand Port Maritime de Bordeaux dont l’activité n’a cessé de reculer depuis des années.
Cela suppose pour la filière bordelaise de mettre en place une offre de transport. « À Bordeaux, comme dans une bonne partie des régions, les vins sont vendus départ chai, c’est-à-dire que le client organise la chaîne logistique. Il faut donc lui proposer une alternative », explique Allan Sichel, le président du CIVB, qui s’appuie sur l’expertise de l’Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF). S’il n’est pas question d’envisager le recours à un porte-conteneurs, l’objectif est de s’appuyer sur les feeders, ces bateaux de tonnage moyen qui effectuent des rotations avec les grands ports spécialistes du trafic intercontinental. « Il existe une rotation par semaine et il faudrait arriver à deux ou trois afin d’avoir une offre compétitive, seule façon de concurrencer le trafic routier. Ce projet ne peut évidemment aboutir qu’avec une logique de massification », précise Allan Sichel. Le groupe de travail qui, sous l’égide du CIVB, réunit des négociants et des logisticiens, espère aboutir à un premier calendrier d’ici la fin de l’année.
Le vin de Bordeaux va-t-il retrouver le chemin du port pour ses expéditions vers le grand export ? C’est le projet sur lequel travaille très activement le CIVB. Depuis le Moyen Âge, le commerce du vin et le port de Bordeaux ont vu leurs destins intimement liés, chacun faisant la fortune de l’autre. Une histoire qui s’est étiolée entre les deux guerres avec l’avènement du transport par conteneur et l’essor du transport routier. Désormais, à l’exception de quelques conteneurs, le vin prend généralement la route pour rejoindre les grands ports du Nord ou du Sud (Le Havre, Marseille ou Rotterdam), depuis lesquels il embarque pour l’Asie, l’Amérique ou l’Afrique. Le premier enjeu de ce projet serait d’améliorer le bilan carbone d’une filière dont 20% des émissions sont liées au transport. L’autre serait de relancer le trafic du Grand Port Maritime de Bordeaux dont l’activité n’a cessé de reculer depuis des années.
Cela suppose pour la filière bordelaise de mettre en place une offre de transport. « À Bordeaux, comme dans une bonne partie des régions, les vins sont vendus départ chai, c’est-à-dire que le client organise la chaîne logistique. Il faut donc lui proposer une alternative », explique Allan Sichel, le président du CIVB, qui s’appuie sur l’expertise de l’Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF). S’il n’est pas question d’envisager le recours à un porte-conteneurs, l’objectif est de s’appuyer sur les feeders, ces bateaux de tonnage moyen qui effectuent des rotations avec les grands ports spécialistes du trafic intercontinental. « Il existe une rotation par semaine et il faudrait arriver à deux ou trois afin d’avoir une offre compétitive, seule façon de concurrencer le trafic routier. Ce projet ne peut évidemment aboutir qu’avec une logique de massification », précise Allan Sichel. Le groupe de travail qui, sous l’égide du CIVB, réunit des négociants et des logisticiens, espère aboutir à un premier calendrier d’ici la fin de l’année.
