lettre v&s news




Lire la lettre
V&S News

V&S NEWS : L'essentiel de l'actualité économique des vins & spiritueux
S'abonner
LOGISTIQUE

Bordeaux City Bond cherche à anticiper les conséquences du Brexit

Pionnière en France du stockage sous douane, l’entreprise filiale de la CCI continue de parier sur un service haut de gamme. L’objectif est de se préparer au Brexit en demandant l’assouplissement des règles en vigueur.

Bordeaux City Bond fête ses dix ans en 2019. La structure filiale de la CCI de Bordeaux (51%) et de Vinexpo (19%) a été l’une des pionnières du stockage sous douane en profitant dès 2009 de l’aménagement du « régime fiscal de suspensif export » (RFSE). Ce qui permettait de ne pas payer la TVA et les accises, sans limitation de durée, sur les vins destinés à être exportés. Une possibilité également ouverte à l’époque aux particuliers non-résidents de l’UE. L’entreprise qui dispose d’un entrepôt de 2 800 m2 pour un chiffre d’affaires de 1,6 million d’euros héberge près de 180 000 caisses avec une rotation importante : 90 000 caisses sont entrées et 65 000 caisses sont sorties l’an dernier. « La saisonnalité change et les entrées et sorties s’étalent sur toute l’année même s’il reste des moments plus forts : livraison des vins commandés en primeur de février à mai, puis le mois de septembre et la fin d’année », précise Mélusine Ampe, la directrice générale de Bordeaux City Bond.

Le défi du Brexit
Les dirigeants de Bordeaux City Bond continuent pourtant leur travail de lobbying notamment en prévision du Brexit. « Nous n’avons pour l’instant pas enregistré d’évolution notable. Mais la législation anglaise est déjà beaucoup plus souple pour le stockage de vin et elle devrait devenir encore plus favorable lorsque la Grande-Bretagne sera en dehors de l’Union européenne » pointe Philippe Dumand, président de Bordeaux City Bond et membre de la CCI de Bordeaux. Sachant qu’il s’agit outre-Manche d’une véritable industrie. London City Bond héberge trois millions de caisses sur 140 000 m2 et Octavian Vaults 650 000 caisses sur 80 000 m3.

Une législation en évolution
La règlementation française a pourtant à nouveau évolué en 2016, permettant désormais de reverser des vins stockés en RFSE sur le marché français à la condition que soient payées les taxes (TVA et accises), mais également un intérêt de retard de 0,2% par mois. « Outre la pénalité financière, la complexité d’établir l’assiette de calcul décourage nombre d’opérateurs qui craignent de faire des erreurs et d’être sanctionnés par l’administration. De plus il faudrait que cette possibilité de stocker sous RFSE soit également ouverte aux particuliers résidents de l’UE. Ce sont les deux points qui ne nous permettent pas d’être alignés sur les Anglais mais également sur le Port Franc de Genève. Il est par exemple à noter que certaines sociétés de e-commerce stockent sous douane à Genève et revendent à des résidents français en évitant la pénalité de retard car le vin est considéré comme importé et non stocké en RFSE », précise Mélusine Ampe.
Outre son travail de lobbying, la société Bordeaux City Bond, qui emploie onze personnes, veut continuer à développer une offre basée sur le service. « Nous offrons un service Premium avec une équipe plus importante que celle habituellement affectée à un entrepôt logistique de notre taille. A la rentrée nous allons développer un service de conciergerie notamment destiné à nos clients collectionneurs qui ont des contacts directs avec les propriétaires », insiste Philippe Dumand.

OFFREZ-VOUS NOS PUBLICATIONS

V&S News : chaque semaine l'actualité économique des vins & spiritueux
Carnet de tendances : packaging, consommation, communication
Cavistes & Co : la revue professionnelle des revendeurs spécialisés de V&S

Accédez à la boutique

Carnet de Tendances



publication HS 2024

publication HS 2024