
47% des vins consommés sont des vins importés
L’OIV a publié ses statistiques mondiales pour l’année 2024. Premier constat négatif, la production de vin poursuit sa forte baisse, amorcée depuis son pic de 2018 où elle a frisé les 300 Mhl, pour ne plus atteindre que 225,8 Mhl en 2024, soit un recul de 4,8% par rapport à 2023. Les très mauvaises conditions climatiques qui ont impacté l’Europe n’expliquent pas tout, même si la production de la première région mondiale recule de 3,5%, à 138,3 Mhl. Paradoxalement, ce repli tombe bien car la consommation mondiale suit la même pente déclinante. Depuis le pic de 2017 où elle dépassait les 245 Mhl, elle recule encore de 3,8% en 2024, à 214,2 Mhl. Le delta entre production et consommation est absorbé par les usages industriels (vinaigre, brandy, vermouth…), ce qui permet d’éviter une chute drastique des cours. L'OIV évoque même une valorisation globale des vins.
Malgré une baisse de 5,8% de leur consommation, les États-Unis restent le premier marché mondial (15,6% des volumes mondiaux) avec 33,3 Mhl, à comparer à leurs 21,1 Mhl de production en 2024 (9,4% des volumes mondiaux), en chute de 17,2% versus 2023. Un tiers de leur consommation provient donc de vins importés. Le vin est d'ailleurs un bien qui s’échange massivement avec encore 99,8 Mhl exportés (+0,1%) en 2024 pour 35,9 Md€ (+0,3%). Les vins tranquilles s’adjugent 51% des volumes de ces échanges internationaux pour 67% de leur valeur, les sparklings, 11% des volumes pour 24% de la valeur, les BIBs, 3,6% des volumes pour 2% de la valeur et, les vins en vrac, 35% des volumes pour 7,4% de la valeur. À noter qu’en 2024, seules les exportations en vrac affichent des progressions en volume (+3,3%) et en valeur (+9,8%).